Fort de son succès, le groupe White Lies honorait Bruxelles non pas d’une mais de deux dates à l’Ancienne Belgique. Nous nous sommes intéressés à la montée en puissance de ce groupe qui, quelques années plus tôt, jouait les prolongations dans feu notre bar préféré, le DNA, concluant ainsi son live par une afterparty mémorable.
Après trois années d’absence sur nos scènes, le trio anglais n’a pas fait dans la demi-mesure concernant son retour. Et pour cause, un sold out affiché en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ! Retour sur son succès grandissant.
Dès le premier album (sorti en 2009), To Lose My Life, White Lies s’intègre à la vague revival cold wave, initiée par des groupes tels qu’Interpol et Editors. On y retrouve tous les standards d’un genre qui fait alors mouche : une voix caverneuse, de la mélancolie, une ligne de basse accrocheuse et des synthés omniprésents. Ce qui fait déjà la singularité du groupe à l’époque, ce sont les élans à la fois épiques, énergiques et optimistes qui ponctuent ses refrains. Des refrains qui, il faut bien l’admettre, sont si catchy qu’ils s’imprègnent dans les cerveaux de manière quasi permanente. La démonstration sera rapidement faite avec le refrain du titre éponyme de ce premier album, nous laissant un « Let’s go home together » en tête.
Mais c’est l’album Ritual, et particulièrement la chanson Bigger Than Us, qui les fait exploser et découvrir par un public averti. De fait, dans la même lignée que le premier, cet album convainc les fans du genre, généralement de noir vêtu. White Lies est donc parvenu à séduire un public souvent difficile et habituellement accroché à ses standards.
Mais ce soir-là, le public de notre précieuse salle bruxelloise est bien plus chamarré. En cause, une évolution constante de leur style. Depuis Big TV, il y a trois ans, ils explorent la face plus synth-pop des eighties. Avec le récent Hold Back Your Love, White Lies suit à nouveau la tendance actuelle. Puisque, à l’instar de groupes comme Kavinsky ou S.U.R.V.I.V.E (groupe electro-80’s responsable de la B.O. de la série Strangers Things), il opte pour une traversée un peu mièvre mais tellement appréciée de la sphère italo disco.
Et appréciée, la formation britannique l’est indéniablement. Le fan n’a ni âge, ni sexe précis. Le public, patchwork de genres, chante et danse tout du long. Il connaît tout par cœur et pour cause, comme mentionné précédemment, les chansons sont accrocheuses ! Même si le groupe était un peu mou sur scène, sa présence pas des plus spectaculaire, cela fait une bonne semaine que le refrain de son nouveau titre, Take It Out On Me est coincé dans nos têtes, en boucle, sans cesse… et la ligne de basse aussi. N’est-ce pas, alors, mission accomplie ?