Adapté du roman Theory and Practice de Nikolaj Frobenius, cette comédie dramatique tantôt réaliste, tantôt loufoque, raconte l’histoire d’un couple de hippies libertaires et de leurs deux enfants vivant en harmonie jusqu’au décès inopiné de la mère.
Décembre 1979, quelque part en Norvège, Magnus fête le réveillon de Noël en famille. Architecte à l’esprit communard, Magnus est marié et a deux enfants. La joyeuse troupe vient de s’installer dans une maison construite par son bureau. Nikolaj, pré-adolescent à l’allure sage, se voit offrir une guitare au cours de cette soirée de réjouissances peu conventionnelle.
C’est alors que le drame se produit : Lone, l’épouse de Magnus, meurt dans un accident de voiture. Pendant que son père sombre dans une profonde dépression, Nikolaj, ne sachant pas vers qui se tourner, fait la connaissance d’Anton, un jeune punk qui lui fait découvrir l’album Never Mind the Bollocks des Sex Pistols. Pour Nikolaj, c’est LA révélation. Il décide de former un groupe punk avec Anton et deux de ses acolytes.
Dérives, découverte des sens, premier baiser, premières vacances père-fils, cette pellicule propose au spectateur tout un programme finement ficelé. C’est aussi une belle histoire entre un père un peu perdu et un fils qui se cherche. Cet OVNI (objet visuel non identifié) venu des contrées nordiques constitue également un joli clin d’œil à la période punk vécue en dehors de l’Angleterre. Johnny Rotten, le leader des Sex Pistols, y fait d’ailleurs une apparition remarquée.
Cerise sur le gâteau, ce film Rock’n’roll par essence se déroule sur une bande originale des plus appréciables pour les amateurs du genre.
Nancy Junion