Tout le monde en parle autour de vous. Tous les médias et réseaux sociaux vous le répètent à l’envi : The Queen’s Gambit est un succès… et ils ont raison ! The Queen’s Gambit est sans doute l’une des meilleures série de 2020, si ce n’est la meilleure.
The Queen’s Gambit (traduit en Le Jeu de la dame pour des raisons qui nous échappent) est une mini-série de sept épisodes qui tire son nom d’une des multiples ouvertures possibles aux échecs, tactique visant au sacrifice de la Dame afin de s’assurer la victoire. On y suit l’ascension dans l’univers très fermé des compétitions internationales de jeu d’échecs de Beth Harmon, une surdouée de la discipline, depuis son enfance dans un orphelinat jusqu’au tournoi l’opposant au champion du monde, à Moscou. Elle a alors 23 ans. Hantée par les fantômes de son passé, Beth trouve en ce quadrillage noir et blanc un refuge et un terrain pour s’affirmer.
Incarnée par une fantastique Ana Taylor Joy, Beth Harmon montre tout au long de la série sa formidable adresse, son désir de surpasser son abandon, mais aussi toute sa fragilité quand elle est confrontée à ses problèmes d’addiction. La série ne brille pas seulement par son actrice principale. Costumes, musique, mise en scène des échecs, seconds rôles, scénario : tout y est absolument brillant et d’une intelligence rare, flatteuse pour celles et ceux qui regardent la série.
On aurait pu s’attendre à de nombreux moments dramatiques ou plein de facilités pour alimenter l’histoire de cette jeune prodige des échecs. Au lieu de cela, on assiste à une mise en scène de l’intelligence tout en subtilité, qui risque de vous surprendre par ses lignes scénaristiques fines. Certaines analyses de la série estiment qu’elle est elle-même construite comme une partie d’échecs, chaque personnage représentant une pièce sur le plateau.
The Queen’s Gambit est la démonstration même que l’intelligence est la chose la plus sexy au monde, sexy as fuck comme disent les Américains. On ne peut qu’espérer que Netflix produise d’autres saisons, d’autres séries avec cette finesse d’écriture, de réalisation et de mise en scène. On veut que Beth Harmon revienne nous flatter les neurones !
The Queen’s Gambit est une mini-série de Scott Franck et Allan Scott, adaptée du roman éponyme de Walter Tevis.