Basée sur la vie de son créateur, la série The Goldbergs met en scène l’adolescence du jeune Adam Goldberg. À partir de vidéos tournées dans les années 80, il revient sur les moments marquants qu’il a vécus au sein de cette famille complètement barrée qui est la sienne.
Lorsque la série démarre, Adam a 12 ans et vit à Jenkintown (Pennsylvanie) avec ses parents, son grand frère Barry et sa grande soeur Erica. Beverly Goldberg semble être la mère modèle des années Reagan : au foyer mais active (aérobic à gogo), fan de pulls à motifs et surtout, fanatique de sa famille – sa véritable raison de vivre – au point d’en devenir envahissante. Et cela ne concerne pas uniquement son homme (le bougon Murray) ou ses enfants, mais aussi son père, Albert, affectueusement appelé Pops par les siens.
On retrouve dans cette sitcom tout, ou presque, ce qui a rythmé la vie de famille « à l’américaine » dans les années 80, dans un ordre tout à fait aléatoire : les piles de jeux de société entassées sur les étagères du salon, les premières consoles de jeu, les références aux nombreux films qui ont marqué cette génération (The Goonies, pour n’en citer qu’un), la révolution du four à micro-ondes, l’intérêt soudain du peuple pour les baskets… Le tout concentré dans cette famille typique et atypique, grâce au caractère bien trempé de chacun. Murray, qui n’exprime pas vraiment ses sentiments, ressemble un peu à un Big Lebowski sauce soap, tandis que Beverly s’exprime sur tout ce qui lui chante, surtout sur le fait que ses gamins grandissent, sans peur et sans reproche. Les trois kids sont fantastiques : Barry l’excité, totalement fou de Public Enemy, Erica la grande soeur populaire, ancienne fan des New Kids On The Block – et plus précisément du timide Jonathan Knight – et Adam, le jeune nerd qui commence à s’intéresser aux filles et qui a un penchant inavoué pour les danses de George Michael. Les épisodes sont racontés en voix off par Adam, devenu adulte, et se terminent toujours par d’authentiques extraits vidéo de l’enfance du réalisateur.
Si vous avez 22 minutes à perdre de temps en temps et besoin de vous remonter le moral, consacrez-les à The Goldbergs et découvrez une tranche de vie de cette famille un peu folle, un peu bruyante, mais tellement attachante.
Nancy Junion