Safety Not Guaranteed, premier long métrage du réalisateur Colin Trevorrow, s’inspire directement d’un canular publié, sous forme de petite annonce, dans le Backwood Home Magazine, en 1997 : Recherche quelqu’un pour voyager dans le temps avec moi. Ce n’est pas une blague. Vous serez rémunéré à notre retour. Venez armé, votre sécurité n’est pas garantie. J’ai seulement fait ça une fois auparavant.
Jeff travaille comme journaliste pour un magazine de Seattle. Lors d’une réunion de rédaction, il convainc sa patronne de le laisser enquêter sur l’auteur d’une annonce anonyme parue dans le but de trouver un coéquipier pour un voyage dans le temps. Accompagné de deux stagiaires pour l’assister, Darius et Arnau, il part à la recherche de ce mystérieux personnage. Après quelques jours de planque non loin de l’adresse mentionnée dans le message, ils découvrent que celui-ci n’est autre qu’un employé de supermarché nommé Kenneth et vivant seul dans une grande maison mal entretenue. Darius se fait alors passer pour une candidate potentielle désireuse de retourner dans le passé et entame un entrainement strict pour gagner la confiance de Kenneth. Pendant ce temps, Jeff part à la recherche d’une ancienne petite amie qu’il n’a jamais réussi à oublier, tout en ayant la ferme intention de trouver une jeune femme qui pourra dépuceler le timoré Arnau.
Prix du meilleur scénario au festival de Sundance en 2012, ce film inclassable, porté par des personnages aussi loufoques qu’attachants, est en quelque sorte une ode à la nostalgie ; ou comment changer le passé pour mieux vivre au présent. Tirant sa force du mélange des genres, du jeu de ses acteurs et de ses scènes comiques à la « Austin Power », Safety Not Guaranteed offre un aperçu révélateur de l’univers des personnes, en contradiction avec la société moderne, à la recherche de moyens pour fuir ou pour exprimer leur mécontentement. A voir sur grand écran dès le 5 juin.