On l’avoue d’emblée, on a un petit coup de coeur pour cet EP sorti en mars 2018. Neufchâtel, groupe 100% bruxellois, comme son nom ne l’indique pas, nous offre un rock pimenté aux influences psyché et à la sauce cold wave. Rien de très novateur d’un point de vue musical mais la confirmation d’une valeur sûre surtout lorsqu’il est bien interprété.
Au commencement d’Aliyah, il y a cette voix, celle de Nelson Beumer, qui prend toute la place sur le premier morceau, Chains. Puis des instruments qui, face à ce chant tout puissant, jouent la carte de la discrétion, se contentant de servir d’accompagnement. Dès le départ, cet organe émergeant des tréfonds nous saisit par sa noirceur.
L’ambiance s’adoucit cependant sur le titre éponyme de l’album : le chant semble plus apaisé, plus consensuel, notamment vis à vis des instruments, en référence, peut-être, au charme de cette Aliyah.
Pour Monumental, troisième titre, la voix est réduite au silence. On ferme les yeux et on est littéralement emportés par ce morceau exclusivement instrumental qui nous semblera, malgré ses cinq minutes trente, beaucoup trop court.
En fin d’album, on arrive à un équilibre voix/instruments sur Human Moon comme sur 80 Nights, dernier morceau de cet opus, que l’on considère comme le plus beau et qui a tous les atouts d’un tube à nos oreilles.
Une belle réussite pour ce jeune groupe dont on suivra l’évolution de près !