Comme chaque année, l’Autum Falls propose une fine sélection d’artistes nationaux et internationaux. Se déroulant sur plus d’un mois et couvrant toujours plus dates et de salles belges, le festival offre une affiche alléchante qui n’a pas manqué d’attirer notre attention.
Notre choix s’est porté sur la soirée du vendredi 4 décembre, date à laquelle la scène de l’Ancienne Belgique accueillait les Gantois de Raketkanon et les New-Yorkais de Lushes.C’est le duo américain batterie, guitare/chant qui ouvre le bal et plonge la salle dans un doux reminder sonore 90’s. Ils savent assurément remanier le son sans jamais toutefois tomber dans le cliché. Influencés certes, mais pas moins totalement originaux. Ils sont précis et efficaces. Chaque coup de baguette, chaque cri, chaque mot, chaque élan de guitare semblent comme disposé au parfait endroit. Prenant le temps de faire évoluer leurs morceaux, qu’ils ponctuent de synthé et d’effets en tous genres, ils parviennent à créer des ambiances qui leur sont propres et qui envoutent le public. Un public qui dodeline de la tête dans une fosse déjà remplie, s’exaltant à l’idée des pogos tacitement promis par la tête d’affiche belge, le tout dans une douce odeur de poudre à lessiver.
Une pause bière plus tard et ce qui semble être le début de la bande son du clip de Black or White nous ramène en salle pour le début du live de Raketkanon. Une minute après le quatuor flamand déjanté déboule, light sticks à la main, prêts à être lancés sur la foule déjà en ébullition. S’ensuit un archi-mini medley de Michael Jackson et BAM le synthé éclate! C’est parti pour une séance d’état extatique. Le line-up guitare, batterie, synthé et chant est aussi simple et efficace que le précédent mais l’énergie est totalement différente. Le groupe est connu pour ses prestations scéniques et il nous en fera une belle démonstration. Ça saute, ça se secoue, ça se roule au sol, ça communique avec le public et puis ça se montre fervent pratiquant du stage diving. Le son est à la fois sludge, noise, un peu synthpunk, un peu psychédélique. Bref ça claque dans toute la salle au rythme du headbanging et des râles du chanteur. L’audience comme le groupe semble profiter de chaque instant. Un cocktail parfait, donc, afin d’entamer la soirée du vendredi comme il se doit.
Pour les frustrés, no worries, vous trouverez l’intégralité du live en vidéo sur le site de l’AB.