En ce jeudi 17 décembre, nombre qui pourrait à quelques degrés près figurer sur les thermomètres de nos chaumières en ce mois de décembre d’une douceur exceptionnelle, c’est sous la Rotonde du Botanique que Joy Wellboy nous a donné rendez-vous. Avec deux albums à son actif, dont le second sortait en mai sur le célèbre label allemand BPitch Control (Apparat, Modeselektor, Paul Kalkbrenner), le duo electro-pop belge – berlinois d’adoption – était de retour au pays pour son dernier live de l’année.
Il est un peu plus de 20h lorsque l’on pousse la porte du Botanique, s’empressant de récupérer nos billets pour ne pas manquer le début du concert. Heureusement, à cette heure-ci le couloir qui sépare le hall d’entrée des salles est quasi désert et on a tout le loisir de piquer un petit sprint pour rejoindre la Rotonde. Ouf, les artistes sont encore en loges et, pour notre plus grand plaisir, on est accueilli avec un sourire et une bière bien fraîche. Les conditions pour que l’on passe une bonne soirée semblent réunies.
Joy Adegoke et Wim Janssens, deux personnalités totalement différentes et pourtant très complémentaires, forment depuis 2009 le duo Joy Wellboy. Elle, a la voix aérienne et sucrée d’une petite fille, lui, celle d’un crooner : grave et sensuelle. Elle, a l’énergie d’une enfant, lui, la tempérance d’un homme mûr. En couple à la scène comme à la vie, ils partagent leur passion avec le public. Passion amoureuse mais aussi de la musique. Une musique faite de mélodies accrocheuses et d’arrangements travaillés.
Ce soir et depuis quelques mois, le duo s’est adjoint les services de Caroline Weber, une jolie batteuse à la crinière blonde qui fut également « tourdrummer » pour IAMX en 2011 et 2012. En parfait dandy rockeur, Wim a revêtu son slim noir, ses chaussures vernies et sa veste cintrée. Joy a quant à elle opté pour une tenue rétro, sporty et colorée. Painkiller Nights ouvre le set en douceur. Sur ce titre, qui n’est autre que la plage d’ouverture du nouvel opus du groupe (Wedding), le chant se fait murmure et les accords minimalistes. Place ensuite à Disconnected, un morceau issu de Yorokobi’s Mantra, l’album précédent. D’une chanson à l’autre, on se balade à travers la discographie de la formation, oscillant entre pop, electro et sonorités 80’s. Douze autres compositions s’ajouteront à la setlist de ce concert dont les excellents Birds et Lay Down Your Blade. Après un rappel se clôturant par le très mélancolique My Heart Ran Away et une bonne dose d’applaudissements (il semble que les fans et amis du groupe soient présents en nombre), la pétillante Joy annoncera un dernier morceau au micro, The Movement Song, pour « ne pas finir la soirée sur une note triste ».
Une prestation entrecoupée de moments de franche rigolade (un peu trop pour réellement se plonger dans l’univers musical du groupe, peut-être) qui confirmera notre préférence pour les compositions figurant sur Yorokobi’s Mantra, sans pour autant sous-estimer le potentiel tubesque de certains titres parus sur Wedding tels que I Just Wanna Fall, I Will Never Let You Down ou l’ultra poppy Comme Sur Des Roulettes.