Cette année, le dunk!festival fête ses dix ans, avec à l’affiche des groupes tels que Mono, Amenra, Maybeshewill et The Ocean. Depuis sa création, le festival n’a cessé de grandir et de dénicher de nouveaux talents issus du monde des « post-musiques ». Rencontre avec Wout Lievens, co-organisateur de l’événement, mais bien plus encore…
Bonjour Wout, qui es-tu et que fais-tu?
Je m’appelle Wout Lievens, je suis diplômé en arts des médias et vidéo depuis 2012. Pendant ma formation, en 2011, j’ai créé mon propre label, dunk!records, sur lequel j’ai sorti le premier LP du groupe allemand Kokomo : If Wolves. Depuis lors, à un rythme lent mais certain, nous sortons plusieurs albums par an. Je me focalise uniquement sur des groupes qui font du post-rock et du post-metal, bien évidemment. Je suis également le batteur de Stories From The Lost, un groupe de post-metal. Après un changement de guitaristes, nous avons sorti notre deuxième album Impairment. Il est disponible à la vente sur le site Stargazer Store, une boutique en ligne que j’ai spécialement développée pour les sorties du dunk!records ; mais également pour mettre en évidence d’autres perles du genre. Sur ce site aussi, on met l’accent sur des groupes de post-rock et de post-metal. Grâce à Stargazer TV, nous offrons une visibilité aux artistes qui gravitent dans cette sphère. Nous le faisons en diffusant des interviews et des clips vidéo. Depuis peu, nous avons mis en place une chaîne sur la page d’accueil, où l’on peut sélectionner des playlists de vidéos par thématique. Le dunk!festival y sera par ailleurs diffusé en livestream, comme l’an dernier. A côté de cela, je suis cameraman freelance et chargé de communication à temps partiel au sein du (REC) Radiocentrum, une organisation qui aide les jeunes talents à devenir des créateurs média accomplis.
Comment s’est développée ta passion pour la « post-musique »?
Tout a commencé par la découverte le premier titre Dead Flag Blues du second album de Godspeed You! Black Emperor, parmi la collection d’albums de mon père (Luc Lievens). J’ai été énormément fasciné par cette musique filmique qui te fait rêver et qui te fait réaliser tes propres petits films à son écoute. Et il s’avère que ce type de musique s’appelle « post-rock ». J’en ai fait ma thèse de fin d’études! Et puis, j’ai aussi appris que Dead Flag Blues était la bande originale d’un film qui n’est jamais sorti. Une idée fantastique!
Comment en es-tu venu à organiser un festival comme le Dunk?
Au début, je n’étais pas impliqué dans l’organisation en tant que telle. J’avais 16 ans en 2005, lorsque la première édition a eu lieu. Cela signifie que le premier jour du #dnk15 (14 mai) sera l’exact dixième anniversaire de la première édition du festival, à l’affiche de laquelle figurait mon groupe de l’époque. Les premières années, j’y ai joué avec les diverses formations dans lesquelles j’étais musicien. Et depuis 2009, j’ai rejoint l’organisation. Au début, j’ai pris en charge toute la communication. Actuellement, je travaille en étroite collaboration avec mon père, le fondateur du festival, à plein de niveaux différents et je suis co-organisateur. Bien entendu, nous sommes entourés par une équipe super enthousiaste. Nous travaillons beaucoup avec une équipe technique qui fournit chaque année un travail fantastique. Nous avons aussi une équipe qui gère les artistes et veille à ce que les demandes des groupes invités soient respectées. Et finalement, l’équipe catering définit chaque année le menu (version végétarienne incluse) proposé aux festivaliers et aux artistes. Je n’oublie pas non plus nos nombreux bénévoles super motivés, qui viennent nous donner un coup de main chaque année.
En tant qu’organisateur de festival, quelles sont les tâches les plus difficiles?
Rentrer dans ses frais chaque année, c’est le plus gros challenge. Heureusement, nous avons une équipe technique super efficace qui sait ce qu’elle doit faire avec un budget limité tout en garantissant un festival de grande qualité. Cette année, la prévente des billets se passe super bien, mais on se ronge quand même les ongles à l’idée de savoir si le budget sera en équilibre ou pas. Nous ne sommes pas en mesure de nous payer des campagnes de pub et de promo onéreuses, donc on communique un maximum via internet. Grâce à notre angle spécifique en matière de promo, on attire des fans qui viennent de toute l’Europe et même d’en dehors. Toutes ces choses font que l’ambiance est chaque année au rendez-vous.
Propos recueillis par Nancy Junion
Nederlandstalige versie beschikbaar op aanvraag