Alors que le Festival International du Film d’Amour (FIFA) se clôturait à Mons ce week-end, Charleroi faisait place à la première édition du Festival International du Cinéma d’Auteur Adolescent (FICAA). Au programme : projections, ateliers et master classes autour de thèmes aussi riches que variés.
Au total, 103 courts-métrages de Belgique, de France, du Mali et du Burundi ont été projetés sur deux jours devant un jury constitué du cinéaste Nicolas Guiot (Le Cri du Homard) – le parrain de cette édition – de jeunes réalisateurs engagés dans les maisons de jeunes ainsi que de professionnels du secteur associatif et culturel mais également devant de nombreux spectateurs avides de découvertes. Pas de critères de sélection spécifiques cette année, si ce n’est que ces films aient été réalisés par des adolescents, seuls ou avec l’aide de structures actives dans le secteur de l’audiovisuel.
Pointons du doigt quelques belles réalisations telles que Namur-Bruxelles, un voyage (élu meilleur documentaire) qui raconte le parcours du combattant d’une jeune femme à mobilité réduite pour rejoindre son amoureux ou Eau Secours !, un court-métrage drôle et décalé sur le thème de la pollution de l’eau, mêlant fiction et séquences animées.
Divers ateliers étaient également accessibles au public : effets spéciaux, VJing, animation… et suédage. Ce dernier, mis en place par Action Ciné Médias Jeunes (ACMJ), une organisation de jeunesse basée à Namur et spécialisée dans l’éducation aux médias, a retenu toute notre attention. Mais que désigne donc ce substantif étrange? Le suédage consiste en fait à réaliser le remake d’un film en un plan séquence (une scène filmée en un seul plan, sans interruption ni montage) avec des acteurs amateurs et les moyens du bord, en matière de costumes et décors. Un terme et une activité inventés par le cinéaste français Michel Gondry, qui dans son film Be Kind, Rewind, sorti en 2008, met en scène des jeunes gens amenés à recourir au suédage pour sauver un vidéo-club dont le stock de VHS a été détruit.
Mentionnons pour finir les cours magistraux (master classes), donnés par des réalisateurs confirmés et des spécialistes de l’enfance, qui bouclaient la boucle de ce parcours consacré au cinéma d’auteur adolescent.
Rendez-vous l’année prochaine pour la deuxième édition de ce festival qui s’annonce d’ores et déjà réjouissante!