Le 1er janvier 2014, Geoffrey Hautvas (ex-Dallas Explosion) sortait, avec sa nouvelle formation Electric Château, un premier EP baptisé Noblesse Oblige. Avec beaucoup de dérision, Electric Château entend nous faire partager son attirance pour la noblesse et la royauté, et ainsi nous sensibiliser aux problèmes des riches en pratiquant (le terme vient d’eux) un Royalty Rock’n’Roll.
D’emblée, dès les premières mesures du titre ouvrant les six que comporte l’album, on est transporté dans un autre monde, une autre époque, lointaine et révolue. Un monde où se pratique la chasse à courre (magnifique The Hunting Season, déjà diffusé sur certaines ondes radiophoniques. Titre à l’écoute duquel on se transforme en proie poursuivie et apeurée par le galop des chasseurs). Un monde où on s’enrôle dans l’armée du roi contre monnaie sonnante et trébuchante (King’s Shilling). Un monde où les chevaliers font la cour à leur promise (Making Love to You).
Cet album transpire le raffinement et la nostalgie et se déguste sans modération, de bout en bout, avec en guise de conclusion un Guilty but not sorry, le maître choix de votre servante. A titre d’influences, Electric Château cite, entre autres, The Kinks, Paul Weller, Syd Barett et Otis Redding. Nous avons, pour notre part, retrouvé avec bonheur cette petite touche de décadence des Smiths.
Excellent départ pour Electric Château qui nous conforte dans l’idée que notre petit royaume foisonne de talents musicaux qu’il faut continuer à soutenir et à défendre.