Si on devait retenir un seul mot pour résumer Panorama, in ten pieces, dernier opus (sorti le 7 août 2015) du quatuor musical australien Dumbsaint, « atmosphère » remporterait indubitablement la mise. Pas une atmosphère joyeuse et insouciante mais une atmosphère sombre et lourde qui nous renvoie à nos peurs et angoisses les plus profondes.
Que se passe-t-il dans la Panorama Street, quartier résidentiel de Sydney, lorsqu’à la nuit tombée les portes se referment sur ses habitants ? Dumbsaint nous raconte une histoire en dix morceaux où se mélangent une guitare mélancolique et une batterie rageuse, le tout agrémenté d’une touche de bizarrerie, apportée par la basse et le synthé.
Autre aspect important : le visuel. Chez Dumbsaint, l’image est en quelques sortes la 5e roue du carrosse. Parallèlement au support musical, le groupe a en effet créé un film divisé en autant de saynètes que de morceaux composant l’album.
S’imprégner musicalement et visuellement de Panorama, in ten pièces, c’est entrer de plain-pied dans un monde où se déroulent d’étranges rituels au cours desquels on achète une femme aux enchères (Communion). Dans un monde où l’on reçoit, tard dans la soirée, d’inquiétants appels téléphoniques d’une voisine qui prétend nous connaître (Cold Call)…
Angoissant on vous disait, mais tellement addictif !