Premier jour des festivités à Dour : les mini-shorts et les marcels sont de sortie sur la Plaine de la Machine à Feu. Il faut dire que le soleil est de la partie aujourd’hui. Comme d’habitude dans des conditions météo identiques, les points d’eau sont pris d’assaut par des centaines de festivaliers en quête d’un peu de fraîcheur. Pendant ces quatre jours, ils seront environ 200 000 à déambuler entre les différentes scènes à la recherche de découvertes ou simplement venus assister aux concerts de leurs idoles.
Après avoir englouti une pita géante enroulée à l’ombre des quelques arbres qui subsistent sur le site du festival, on commence par The Tangerines à la Dance Hall. Les jeunes montois se montrent plein d’enthousiasme face à un public encore épars à cette heure de la journée. Quelques riffs tranchants, des sonorités flirtant avec le rock psyché, les mandarines sont goûteuses et nous apporte la dose de vitamines qu’il nous fallait pour entamer notre marathon musical du jour sous de bons auspices.
Une grosse demi-heure plus tard, même endroit : Future Islands entre en scène. On tend l’oreille sans se laisser emporter. Il est temps de rejoindre la Last Arena où Blood Red Shoes a pris ses quartiers. Sous une chaleur suffocante, une jolie brune gratte sa guitare en se dandinant au rythme d’une batterie énergique et puissante. Belle prestation pour le duo anglais.
18h, Chet Faker pointe enfin le bout de sa casquette sur les planches de la Dance Hall. On l’attendait avec impatience et le public aussi! Le set s’annonce intéressant. Non pas de par son aspect visuel qui se veut très basique (un homme devant ses machines) mais grâce aux compositions downtempo de ce grand australien à la barbe généreuse. Bien placé en frontstage, on sera pourtant forcé de rebrousser chemin après quelques titres, l’atmosphère étant vraiment étouffante dans le chapiteau… Vite, vite de l’air!
En route pour Mount Kimbie à la Petite Maison dans la Prairie. Les compos de ce duo anglais mêlent brillamment post dub, rock et pop. Le chapiteau est bien rempli et l’audience motivée. Une prestation maîtrisée et très agréable qui en aura fait danser plus d’un.
On clôture cette première journée à Dour par un passage éclair par la Last Arena occupée par Detroit, le nouveau projet du très contesté Bertrand Cantat (ex-leader du groupe Noir Désir). En fin de set, les trois compères ont la bonne idée de nous balancer un Tostaky, repris en coeur par le public.
On s’arrêtera encore quelques minutes devant Bonobo avant de rentrer se reposer. Un concert très apprécié par les festivaliers, nombreux à avoir fait le déplacement pour applaudir le DJ britannique.