Loin des révoltes infantiles de certains de ses confrères, Veence Hanao nous parle de ses dérives adulescentes toute en rimes et sur fond sonore, par moments nostalgique, mais surtout plus sombre qu’autrefois.
L’effet de la crise pèse son poids, même dans cette musique qualifiée de « hip-hop », où les inspirations musicales puisent autant dans les bandes sons de vieux films ou les intonations blues, que dans le délire d’un loop et d’un mélodica, sans oublier ces fameuses basses prêtent à vous faire décoller.
Veence Hanao aime les jeux de mots, les coupures de presse (la DH, grande gagnante « en titres ») et le whisky aussi, oh ça oui! De ses errances nocturnes aux envies de bukkake, les jours où il s’emmerde, où il est temps de sortir voir les jupes et de faire vibrer le Botanique avec quelques coups de kick. Où il est temps de sentir l’attente de la violence, latente violence. Comme un poisson dans l’eau au beau milieu d’une Rotonde sold out, Veence a fait tourner le manège pendant un peu plus d’une heure.
Venu présenter Loweina Laurae, son dernier opus, Veence n’hésite pas à couper deux de ses morceaux qui calent. Mais il y met tellement de coeur et de souffle que le public l’encourage, surtout pendant le bug du micro à loop. Sika et Frades le rejoignent, le temps d’un tombage de chemises sur Bill Bile ; et Veence finit en beauté avec un bon Kick (Snare, Bien). Allez, un petit coup de mélodica et au lit !
Veence Hanao sera en concert le 23 février à Silly, le 22 mars à Aubange et le 11 mai à Bruxelles, dans le cadre des Nuits Botanique.
Nancy Junion