En ce troisième jour du festival de Dour, Sinkane a fait entrer le soleil dans la Petite Maison dans la Prairie. Un concert d’une quarantaine de minutes pour un dépaysement garanti.
Lunettes de soleil, marcels et tongs, Ahmed Gallab (alias Sinkane) et ses musiciens ont opté pour la tenue de rigueur en cette journée ensoleillée. Né au Soudan et exilé à Brooklyn, le garçon tire ses influences de la musique qui a bercé son enfance comme MC Hammer (le premier disque acheté par son père) mais aussi de ses racines soudanaises. Multi-instrumentiste, il commence à se produire en concert avec Rigid Prawn, alors qu’il est encore à l’école primaire. Mais c’est aux côtés de groupes tels que Caribou, Of Montreal et Born Ruffians que Gallab continue à faire ses armes, avant de former Sinkane, en 1996.
14h40, l’heure où les premiers festivaliers franchissent les barrières de la Plaine de la Machine à Feu, mais aussi, l’heure où le soleil brille de mille feux dans le ciel bleu azur de Dour et pas que… ses rayons se sont également invités sous le chapiteau de la Petite Maison dans la Prairie. Les quatre membres de Sinkane entrent en scène devant une foule clairsemée mais attentive. ça danse, ça chante, ça tape des mains et pour cause, la funk-afrobeat proposée par le quatuor américain donne envie de se dandiner. Jeeper Creeper, Runnin’, Love Sick, les titres du deuxième album studio (et dernier en date) du groupe se succèdent. Après un peu moins d’une heure de concert, le groupe clôture son set sous les acclamations des spectateurs, les remerciant de s’être déplacés si tôt pour les applaudir.
Malgré le groove bien présent musicalement, on regrettera le côté passif des musiciens dans leur approche de la scène, procurant un caractère légèrement terne à la prestation qui aurait pu être beaucoup plus colorée visuellement parlant.