Samedi 7 décembre, Saint Nicolas continue sa tournée en Belgique. Pendant ce temps là, au T.A.G, la tant attendue 40e Fantastique Night débute.
Froe Char ouvre la soirée. Cette fois sans son acolyte d’Illustration Sonore, elle arrive sur scène masquée, cigarette à la main. Elle est seule face à nous et tente de nous plonger dans son univers dark-electronic-noise. A l’écoute de son dernier album Fossils, on s’attendait à quelque chose d’intéressant en live ; mais elle semble perturbée, tout comme nous. Le set est un peu brouillon et, suite à de nombreux problèmes techniques, elle finit par se résoudre à conclure sur une impro. Les applaudissements sont timides… Froe Char a encore un peu de chemin à parcourir pour donner à ses compositions un véritable impact sur scène.
Puis, c’est au tour de Keluar de faire son entrée. La formation minimal-synth est composée de Sid Lamar, aux machines, et Zoè Zanias, au chant et aux percussions. Leur arrivée était attendue : ils ont déjà des fans dans la salle et ça s’entend! Le concert commence avec deux morceaux tirés de leur premier EP Ennoea , sorti sur Desire en début d’année. Cleo puis Ennoea donnent le ton à la soirée, le duo nous prouve immédiatement qu’il sait ce qu’il fait et qu’il possède une aisance sur scène pour le moins… contagieuse ! Le morceaux suivant, Coralline, qui figurera sur leur nouvel opus Vitreum (dont la sortie est prévue en mars 2014) nous surprend : le chant est presque lyrique, on se laisse transporter par la voix sombre et d’une intensité rare de Zoè, ainsi que ses rythmiques lentes et tribales. Les instrus sont très minimales, nous plongeant dans une atmosphère aquatique.
Le show se poursuit avec Fractures et Fusion, les versions live donnant un ton très électro aux titres. Zoè saute, tape du plus fort qu’elle peut sur ses pads sans jamais lâcher le public du regard, on la voit même descendre de scène pour aller se mêler à la foule. La salle est de plus en plus emballée tandis que le set continue avec deux nouveaux morceaux. Surface : une fois de plus, on est marqué par le chant. Zoè semble avoir évolué et sait nous étonner. Vient ensuite Vitreum, incroyable tube en devenir : des basses qui grondent, un chant froid et énervé, un beat ultra dansant, … le public est exalté! Le set s’achève, comme l’EP, avec Rivers. Une fin splendide, des applaudissements à n’en plus finir, des hurlements désespérés mais ils ne reviendront pas et laisseront la place au groupe suivant : Sixth June. La prestation de Keluar nous a vraiment embarqué. On a déjà hâte de les voir revenir sur scène lors de leur prochaine tournée, prévue en avril 2014.
Sixth June officie dans un registre plus dark-électro-pop. A l’instar de la formation précédente, ils sont deux : Lidija Andonov, au chant, et Laslo Antal, aux synthés. Le groupe, orginaire d’Europe de l’Est et basé à Berlin, nous emmène dans son univers à la fois italo-disco et new-wave, avec des beats entraînants, contrebalancés par la voix grave et mélancolique de Lidija. Ils commencent timidement : pas facile d’enchaîner après le show de Keluar, puis la confiance les gagne peu à peu. Ils poursuivent avec certains du nouvel EP, Pleasure, sorti ce 9 décembre sur Mannequin Records et qui, comme son prédécesseur, fleure bon les 80’s. On aurait aimé plus d’enthousiasme sur scène et pourquoi pas un troisième musicien?! Le public semble toutefois charmé par la belle et froide Lidija, sans pour autant ressortir ébahi.
La soirée se termine aux sons post-punk et new-wave des trois Dj’s (Muffin, Dasz et The Black Wave) jusqu’à 3h30 du matin… on aurait espéré des sets plus longs mais il était temps de rentrer!