En zone urbaine et par temps estival, il ne se passe en général pas grand’ chose. Il y a bien une dizaine de jours consacrés à la musique du côté de la Place des Palais, une soirée par-ci ou un concert par-là… Et ce mercredi 13 août, c’était au tour de Mongolito et de Chelsea Wolfe de monter sur la scène du BRASS forestois. Un bel endroit sur deux étages, ancienne brasserie (comme son nom l’indique), presque attenant au Wiels.
La question que tout le monde se posait avant le concert était : les lives se passent-ils au rez-de-chaussée? Bonne nouvelle à l’arrivée, c’est bien là que les groupes jouent ce soir. Mongolito ouvre cette belle nuit tout en sagesse et termine en beauté par son grand classique Forest fire. Le temps de tailler une bavette sous la lune, il est déjà l’heure de retourner dans la salle.
Les musiciens de Chelsea Wolfe entrent en scène et commencent par une superbe intro en crescendo jusqu’à l’arrivée de la plus belle perle de la musique alternative actuelle. Dans une robe drapée, coiffée de son chignon légendaire, elle entame Movie Screen.
On vogue sur la mer du combo californien. Oui, eux aussi sentent le sable chaud, avec une pointe de patchouli et beaucoup d’émotions. Le batteur a une touche très subtile et très rugissante à la fois. On se laisse complètement emporter par les violons de House of Metal, Tracks nous envoie sur les vagues emplies des regrets de ce monde tordu.
Un set à la fois acoustique et électrique qui fait frissonner des pieds à la tête, qui au-dessus de l’océan nous emporte bien souvent dans les nuages. Très organique, très proche de la nature, on ressent la profondeur des paroles de Chelsea Wolfe avec intensité, ces paroles portées par l’une des plus jolies voix de la scène alternative.
Un sans faute, une fois de plus, pour cette artiste aux allures de déesse grecque et ses fabuleux musiciens. In the mood for Chelsea Wolfe…
Nancy Junion