Ce jeudi 24 novembre, Carpenter Brut était l’invité du VK. Faisant trembler la salle, sa musique a résonné, et résonne toujours, dans les limbes de l’underground.
Une ambiance post-apocalyptique mais joyeuse se répand aux premières notes offertes par Carpenter Brut. Brassant des styles allant de l’électro au métal, le public est totalement hétérogène. Le cuir et le synthétique se mélangent dans une masse informe se mouvant convulsivement, portée par la puissance des arrangements rétro-futuristes du DJ français.
Accompagné en live par des membres du groupe de métal Hacride, Franck Hueso provoque une véritable hystérie collective dans la foule. La présence d’une batterie, maniée avec génie par Florent Marcadet, et d’une guitare, jouée avec virtuosité par Adrien Grousset, ajoute un côté brut à ses compositions qui rassemblent tous types d’individus : geeks, hipsters ou métalleux, tous arborent fièrement le logo du groupe !
Autoproduit sous le label No Quarter Prod, Carpenter brut débute en 2012 avec l’album EP I, suivi d’EP II et EP III, le tout repris dans une compilation, sortie en 2015, sous le nom Trilogy. Aussi connu pour les bandes originales de jeux vidéos comme Hotline Miami 2: Wrong Number ou Furi, et de films tels que The Editor ou Escape From Midwich Valley, l’artiste, proche de Perturbator, revendique le même goût pour une esthétique sombre et sordide.
Dans toute la salle, les gens dansent et sautent très haut sur les beats saccadés de ses ritournelles électroniques endiablées. L’atmosphère irréelle, style années 80, créée par le son sanguinaire et les lumières ardentes est digne des meilleures bandes originales de science fiction ou d’horreur, rappelant les excellents films de Dario Argento ou de John Carpenter. L’artiste se défend cependant de toute référence au réalisateur même s’il est vrai que le nom qu’il a choisi n’est pas sans le rappeler !
Olivier Sipesaque