Ce samedi 8 février se tenait à Louvain-la-Neuve la première édition du festival La Ferme, organisé par le Centre Culturel du Brabant wallon et La Ferme du Biéreau. A l’affiche de cette soirée de concerts consacrée à la musique alternative et indépendante : deux groupes britanniques (The Physics House Band et Girls Names), deux belges (Scarlett O’Hanna et Billions of Comrades), un japonais (LITE) et un français (Quadrupède).
Premier festival du genre en Brabant wallon, La Ferme a rassemblé un peu plus de 200 personnes ce week-end autour d’une programmation pointue, destinée à un public de connaisseurs. En tournée européenne avec LITE, le trio math rock originaire de Brighton, The Physics House Band, ouvrait les festivités. Composant des mélodies aux riffs ondulants et à la rythmique frénétique, ces trois musiciens tissent une toile de sonorités syncopées à la fougue communicative. Une belle découverte.
Boucles châtain, marinière et lipstick rouge vif, Scarlett O’Hanna berce de sa douce voix les spectateurs toujours plus nombreux au fil des heures qui s’égrènent. Mais ne vous laissez pas prendre au piège car, sous ses airs timides, la demoiselle a du caractère. Son folk rock minimal à la PJ Harvey se laisse savourer sans modération.
Voici venu le temps pour Billions of Comrades, les gagnants du Concours Circuit 2012, de s’approprier la scène pour un set d’une quarantaine de minutes. Les roulements de batterie sont félins, les riffs de guitare cosmiques, les lignes de basse entêtantes et le chant empreint d’une énergie animale qui vous retourne les entrailles.
Retour au math rock avec les Japonais de LITE qui offrent ses lettres de noblesse au genre. Ces virtuoses des rythmes complexes et des motifs musicaux progressifs ont régalé les oreilles averties d’un concert au tempo effréné, hypnotique. Une bonne petite claque.
Quadrupède avait quant à lui investi le Foyer. La nouvelle recrue du label DIY bruxellois Black Basset Records (Billions of Comrades, Mont-Doré, Castles) passe aisément d’une intro planante, marquée par une phrase hypnotique au piano, à une séquence pêchue, la guitare se perdant dans un dédale de distorsions. Un second concert belge réussi pour le duo français.
C’est finalement avec Girls Names que cette soirée riche en ruptures rythmiques s’achève. La new wave des années 80 n’est pas loin, avec ce timbre à la Curtis et ces mélodies rappelant celles de The Cure… Sauf que si ressemblance il y a, les Irlandais sont loin de proposer une atmosphère capable de nous emporter. Malgré leurs efforts, l’impression de déjà-vu s’installe et, passé le cap de la découverte, on se désintéresse vite de ce qu’ils nous offrent.
Les organisateurs de La Ferme s’étaient donné comme but de « mettre sur pied un festival de musiques alternatives et indépendantes avec une affiche internationale, inédite et osée ». Objectif atteint!