En ce vendredi, la fatigue commence à se faire sentir mais la motivation reste intacte. On entame ce troisième jour du festival de Dour avec Wolves Scream, qui ouvre la Cannibal Stage.
Formé il y a cinq ans, ce groupe originaire de Namur compte deux EP à son actif, dont le dernier (Hurricane) est sorti l’année dernière. Présents à l’affiche du Groezrock et du Graspop, les cinq musiciens n’ont pas chômé cet été. S’ils n’inventent rien en matière de hardcore, on peut dire qu’ils maîtrisent bien le style : des titres alternant moshparts et passages plus rapides pour un résultat garanti. Efficace et parfait pour commencer la journée sur les chapeaux de roues.C’est parti pour Deerhoof dans la Petite Maison dans la Prairie. On retrouve un certain côté ludique, ou en tout cas enfantin, dans le noise rock de la formation californienne. D’une part, parce que les paroles sont relativement répétitives et d’autre part, parce que la voix aiguë de la chanteuse-bassiste, Satomi Matsuzaki, se rapproche de celle d’une petite fille. Mention spéciale pour le batteur qui gère son instrument de main de maître. Entre pop-rock et dissonance, les compositions expérimentales de Deerhoof ne plaisent pas forcément à tout le monde mais ont le mérite d’être totalement assumées et de ne pas ressembler aux productions actuelles.
Il est maintenant l’heure de se rendre à la Last Arena où le batteur pionnier de l’afrobeat, Tony Allen, est venu fêter ses 75 ans. Pour l’occasion, notre chouchou Damon Albarn et le rappeur français Oxmo Puccino sont venus lui tenir compagnie sur scène. On aurait aimé que le charismatique chanteur de Blur nous refasse le coup du Roskilde (ndlr : début juillet, il était resté cinq heures sur scène et avait dû être reconduit en backstage « de force » par le service de sécurité du festival danois) mais il était attendu au Portugal… Dommage!
La claque du jour revient sans conteste à CocoRosie. Les soeurs Casady ont en effet mis le feu à la Petite Maison dans la Prairie avec un show en deux parties aussi mystique que déjanté. Sous les bâches de l’énorme chapiteau, les envolées lyriques de Sierra se mêlent au flow saccadé de Bianca tandis que Tez (beatboxer) nous envoie ses méga basses en pleine figure, le tout en trois claquements de langue (c’est dingue ce qu’un être humain peut faire avec son corps). Le public survolté s’époumone entre chaque chanson tandis que les frangines s’en donnent à coeur joie. Un concert qui se terminera par un rappel, chose assez rare en festival que pour le souligner.
Encore KO après la claque qu’on vient de se prendre, on se dirige vers la Last Arena pour assister au set de C2C. La plaine est noire de monde et il faut avouer que les quatre DJs nantais savent mettre l’ambiance mais cette journée intense en émotions nous a épuisés. La suite au prochain épisode…