Inclassable, imprévisible, impertinent… les qualificatifs ne manquent pas pour décrire le groupe parisien Stupeflip, qui œuvre pourtant d’arrache-pied pour éviter les étiquettes.
Révélés au grand public il y a bientôt dix ans avec le morceau Je Fume Pu D’Shit, King Ju, Cadillac et Mc Salo emmènent rapidement leur groupe plus loin que la routine qui gangrène le paysage musical français. Et pour ne rien faire comme les autres, les trois compères s’inventent un genre, la « ritournelle de variété » et un univers, celui du « C.R.O.U. », une sorte d’organisation médiévale futuriste.
Chacun de leurs albums est un condensé de chansons parfois énergiques, parfois nostalgiques, entrecoupées d’histoires. A chaque fois le potache succède au subversif et les souvenirs amers de l’enfance, entre les bizutages et la mort d’animaux de compagnie, nourrissent la paranoïa et les désirs de conquête du monde d’un groupe qui se veut has-been plutôt qu’enfermé dans un carcan. Tout cela permet de savourer l’éclectisme et l’originalité du groupe, qui après le succès du grinçant Stupeflip Vite (plus de 2,7 millions de vues sur You Tube) vient de sortir Terrora, un maxi composé de cinq inédits et d’un live.
Stupeflip sera en concert le 9 novembre 2012 à l’Eden à Charleroi.
Quentin Raillard