These New Puritans, Maybeshewill, Raketkanon… Rien qu’à l’énonciation de ces trois noms, la 10e édition du PaCRock s’annonçait palpitante. Le soleil ayant réchauffé le plat pays de ses rayons les semaines précédentes, un scénario idyllique se profilait à l’horizon.
Il faut croire que la pluie avait, elle aussi, une folle envie de participer aux festivités. De véritables trombes d’eau se sont en effet abattues sur Pont-à-Celles, le 25 avril dernier. Cela n’a heureusement pas empêché les festivaliers les plus téméraires de profiter de la programmation résolument rock – qu’il soit indé ou dur – de l’événement.En ce début d’après-midi, le soleil boude la petite bourgade hennuyère. Difficile de dire combien de personnes circulent sur le site à cette heure de la journée mais le public est encore très clairsemé. Pour son 10e anniversaire, le PaCRock a mis les petits plats dans les grands avec comme résultat final une affiche aussi pointue qu’audacieuse. Au total 19 groupes se succéderont sur les deux scènes que compte le festival entre midi et 3h du matin.
On commence en douceur, en ce début d’après-midi, avec Thibet sur la Main Stage. Fidèle à lui-même, le quatuor bruxellois enchaîne les mélodies éthérées, passant du rock psyché à la pop 80’s avec aisance. Pas de chichis ni de longs discours entre les morceaux, Thibet, comme la plupart des artistes programmés aujourd’hui, a choisi la simplicité.
Petit détour par le stand de prévention pour se munir de bouchons d’oreille avant de s’engouffrer dans le chapiteau (The Marquee) pour assister à la prestation de Mont-Doré. L’entrée de cette scène couverte à peine franchie, l’obscurité ambiante plante le décor : mosh pits en perspective! Le quintette, également originaire de la capitale, se produit pour la dernière fois dans sa configuration originelle. Grégoire (Thot, The Hills Mover) sera en effet bientôt remplacé par un nouveau guitariste. Dans les prochains mois, le groupe se fera, quant à lui, discret pour se consacrer à l’enregistrement de son deuxième album. Émotions au programme donc pour tout bon concert balayant les différents titres sortis sur Escalade, le premier disque réalisé par les cinq musiciens.
C’est ensuite au tour de Beg Rugs de se produire sur la Main Stage. Anversois d’origine, le groupe mêle indie, pop et rock psyché pour donner naissance à des compositions fraiches et ensoleillées dont le titre Specks, régulièrement diffusé sur les radios néerlandophones du pays. Les fans de Tame Impala devraient sans aucun doute y trouver leur compte. Jolie découverte!
Retour sous la Marquee pour LA claque du jour : La Jungle. Formé en 2013, le duo guitare/batterie montois impressionne par sa maîtrise rythmique. Oscillant entre math-rock, noise et trance, ses mélodies répétitives frappent juste et provoquent une irrépressible hyperactivité motrice sur les sujets qui y sont exposés. Et même si cette sensation d’exaltation est également palpable à l’écoute de l’album, on ne peut que vous conseiller l’expérience live.
On retiendra encore les prestations de Quadrupède, Raketkanon et Maybeshewill, avant de terminer en apothéose (et sous la drache), avec These New Puritans et son art rock magnétisant.