Le Seul Élément est un projet très intimiste créé par un seul et unique protagoniste. Sa première tentative sonore, Gin Pleos, date de 2012 et se déguste en deux morceaux de 15’52 et 14’18. Depuis ses prestations remarquées au Dunk!Festival et à l’Incubate festival en 2014, le tant attendu Meradiam sera bientôt disponible (le 20 février 2015) grâce aux bienfaits de Counsouling Sounds et du mastering de James Plotkin.
Atmosphère, atmosphère
Le premier titre 01 03 47 nous invite progressivement à monter à bord d’un vaisseau obscure, pour ensuite être emporté dans les eaux sombres de Jancee, avant de se laisser voguer sur le ressac mélancolique d’Heol. Le théâtral quatrième titre, éponyme, nous plonge dans des méandres proches des bas-fonds marins. Alors que l’on se sent transporté par l’écume des nuits depuis le début de l’opus, les remous de Tehee réveillent, grâce au chant guttural et à cette ambiance qui se densifie au fil des minutes. La lame se brise majestueusement sur Dëm, le premier titre sorti en décembre 2014. Le spleen se révèle profond lorsque l’on atteint le morceau de clôture, Essist, qui enveloppe les auditeurs de sons brumeux et nébuleux, les plongeant dans les abîmes de Meradiam.
A la fois proche du classique et du post-rock, la musique réalisée par Le Seul Élément pourrait également bien plaire aux chevelus (ou pas) en manque de mélodies ténébreuses. Le Seul Élément, personnage énigmatique, vaut aussi le déplacement en live, alors on n’hésite pas à se bouger pour aller le découvrir derrière son mystérieux cube et ses subtiles montages visuels.
Nancy Junion