Deuxième jour à Dour : il fait toujours aussi chaud! À peine arrivés sur le site du festival, on s’empare du programme, se munit d’un bic et se met à cocher frénétiquement les noms des groupes qu’on compte aller applaudir. Aujourd’hui, le planning est un peu plus léger qu’hier.
On s’arrête d’abord à la Petite Maison dans la prairie pour le concert d’Apaches. Un jeune duo blues-rock bruxellois dont on a déjà parlé dans nos colonnes. Malgré le peu de personnes présentes (il est 12h40 quand les compères entre en scène), l’énergie y est. Des riffs de guitare entraînants et une batterie puissante achèveront de réveiller les festivaliers encore endormis.
On reste sur place pour savourer la fin du set des Allemands de The Notwist. Le groupe compose une indie électronique, qui passera par presque tous les stades musicaux de Dour sur le dernier titre, Pilot, les musiciens jouant la mélodie tantôt façon reggae, tantôt drum’n’bass ou encore techno. Un petit hommage à la programmation toujours éclectique de Dour.
Il fait encore bien plus de 30°C dans le chapiteau de la PMDLP quand Band of Skulls entame son set sous des riffs hurlants, quelque part entre The Horrors première mouture et les fabuleux chefs de file BRMC. Un sans faute, qui aura rassemblé les fans du genre. Notons qu’il est toujours agréable de voir une bassiste sur scène!
Mais le concert qui fait mouche ce vendredi est sans conteste celui de Little Dragon sous la Dance Hall. La belle Yukimi charme l’audience avec sa voix suave et ses petits pas de danse pétillants, tandis que les musiciens font vibrer la salle au rythme de leurs beats électro-acoustiques accrocheurs.
Atari Teenage Riot ouvre la partie plus dansante du bal à la Cannibal stage. Ils sont survoltés, comme à leur habitude, et entraînent le public dans une transe sans nom. Militants anti-fascistes berlinois, ils demandent un « middle finger » général à la foule pour lutter contre l’avènement de la droite en Europe et ajoutent que « c’est grâce à nos méninges qu’on peut changer ça ». Un set tout en sueur (enfin, Alec Empire ne transpire jamais) et en jambes pour le trio de digital core. Hell, yeah!
Passage éclair devant Nas. On se fraye difficilement un passage parmi la foule compacte qui a envahi la Last Arena. « I know I can, Be what I wanna be… » (entonné en coeur par un public surexcité) claque dans l’air lourd du ciel de Dour, tandis que le VJ se déchaîne en balançant des visuels imposants de la ville de New York.
La suite au prochain épisode.