Le Ladyfest, ce festival féministe non-lucratif dont le but est de contrebalancer la sous-exposition des femmes sur les scènes artistiques, existe depuis 14 ans dans divers pays. A Bruxelles, la deuxième édition de cet événement consistait en trois jours de débats, de concerts, d’ateliers et d’expositions. Le tout se déroulait au BRASS à Forest, le week-end des 14, 15 et 16 mars. L’occasion pour nous de revenir sur le live de Luise Pop, un groupe qui a marqué la soirée du samedi d’une performance pop-rock sautillante.
Salle des Machines, 21h15, le quatuor viennois prend ses quartiers sur la scène du Ladyfest face à un public intéressé mais relativement calme. Il faut dire que les titres qui composent le début du set sont assez doux. Trois filles, un mec, des riffs rock qui donnent la réplique à des boucles électro, un chant à l’énergie punk, Luise Pop n’a rien à envier à ses confrères américains de Le Tigre… si ce n’est une identité visuelle et scénique beaucoup plus affirmée. En effet, malgré la qualité de ses compos, le band manque de charisme en live et l’acoustique catastrophique de la salle n’aide pas vraiment à plonger dans son univers. Heureusement, des morceaux plus couillus tels que le très bon (et de circonstance) Feminist Terrorists et Speedboat ou encore sa reprise de Fast and Frightening de L7 ont définitivement séduit l’auditoire, faisant faire des bonds à quelques intrépides en frontstage.
Une belle découverte musicale à prolonger sur Bandcamp en attendant un nouveau passage du groupe sur le sol belge.