Ce jeune rappeur métisse se fait connaître en 2000 avec la sortie du single J’pète les Plombs, issu de son premier album Le Poisson Rouge. Le succès est au rendez-vous et les albums s’enchaînent mais Disiz (de son vrai nom, Sérigne M. Gueye) s’éloigne petit à petit du milieu musical dans lequel il baigne depuis ses débuts. En 2009, il sort un quatrième album intitulé Disiz the End qui critique le rap bling-bling (avec ses belles filles, ses grosses cylindrées et ses rappeurs aux allures de boeufs protéinés). Dans une interview accordée au magazine musical Streetlive, Disiz la Peste exprime sa volonté d’orienter sa carrière vers le rock. Depuis le 10 mai 2010, c’est chose faite avec la sortie du cinquième album de Peter Punk (nouveau nom d’artiste de Disiz la Peste) : Dans le ventre du crocodile.
C’est une reconversion réussie pour cet artiste aux multiples talents qui nous livre ici un album à l’énergie et aux riffs accrocheurs. Dans le ventre du crocodile alterne morceaux électro-rock enivrants (Dans le ventre du crocodile, Yeah Yeah Yeah, Jolies planètes) et titres plus posés (La Luciole, Paradoxe) mais toujours avec une certaine poésie, un mot qui décrit à merveille les paroles de cet album. Pourtant, certaines chansons convainquent moins, comme Les Monstres ou Paradoxe qui semblent parfois un peu trop décousues. Malgré cela, ce nouvel opus reste un disque franchement plaisant qui prouve, une fois de plus, que Sérigne M. Gueye est un artiste, un vrai !