Réalisé par le cinéaste québécois Denis Villeneuve (Incendies), Prisoners raconte l’histoire d’un père prêt à tout pour retrouver sa fille, kidnappée en plein jour à quelques pas de la maison familiale. Cet excellent thriller sera disponible, dans nos salles obscures, dès le 9 octobre prochain.
Thanksgiving, l’occasion pour les familles Dover et Birch de se retrouver entre voisins : les adultes discutent tranquillement dans le salon pendant que les ados sont confortablement installés devant la télévision et que les cadettes jouent ensemble au grand air. En ce jour de fête, tous semblent plongés dans une sorte de torpeur béate… jusqu’à ce qu’un événement dramatique les rappelent à la réalité : Anna et Joy ont disparu. L’angoisse des premières minutes fait vite place à la détresse, ne laissant d’autre choix aux parents que de signaler leur disparition à la police. L’inspecteur Loki (Jake Gyllenhaal), en charge de l’enquête, met rapidement la main sur un coupable potentiel (Paul Dano). Un suspect qui sera relâché quelques heures plus tard, faute de preuves. Convaincu de la culpabilité de cet homme, le père d’Anna (Hugh Jackman) décide de suivre cette piste, quitte à lui-même enlever celui qu’il considère comme le ravisseur de sa fille pour le faire parler.
Si le thème abordé dans ce film peut sembler banal au vu des nombreux longs-métrages qui lui ont déjà été consacrés, Prisoners s’avère en fin de compte différent de ses prédécesseurs, dans le bon sens du terme. D’une part, car son réalisateur fait preuve d’un indéniable sens narratif et esthétique, lui permettant de dépeindre la situation avec réalisme tout en réussissant à maintenir le suspense. D’autre part, parce que ces acteurs principaux, Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal, incarnent magnifiquement leur personnage, autorisant le spectateur à s’identifier à eux et à se laisser toucher par les émotions qu’ils dégagent. Prisoners, c’est au final un film de 2h30 qui, grâce à son scénario en béton et à ses nombreux rebondissements, parvient à nous faire perdre la notion du temps et à nous captiver comme peu de films du genre l’ont fait ces dernières années.