Le 19 novembre, deux ans après leur dernier passage dans nos contrées, les quatre Anglais de Temples foulaient les planches de l’Orangerie. Ils faisaient déjà tourner les têtes de leurs douces volutes musicales psychédéliques à l’époque et reviennent aujourd’hui en force, à coup de déhanchés glam assurés.
C’est l’Espagnole Anni B Sweet qui ouvre la soirée. Elle présente, ce soir, son quatrième album : Universo Por Estrenar. Rien de moins étonnant que de la voir tourner en compagnie des englishmen puisque c’est James Bagshaw de Temples qui l’a accompagnée dans la création de son dernier opus. Une nouvelle plaque que se veut donc résolument psyché pour une artiste qui reprenait Take on me au ukulélé, il y a sept ans.
En 2014, Temples défiait pour la première fois les chroniques musicales avec la sortie de son premier LP Sun Structures. L’effet doux nostalgique avait pris immédiatement et, en peu de temps, le groupe avait conquis le public avec son pop-rock psyché élégant. Cinq ans plus tard, après Volcano, c’est un troisième bébé qu’il nous présente au Bota. Ce petit dernier à un nom : Hot Motion. Un nom qui explicite les déhanchés cités ci-avant !
Paillettes aux joues, le leader du band n’est pas sans rappeler le regretté Marc Bolan, figure de proue du mouvement Glam dans les 70’s. Et si le groupe est étiqueté psyché, c’est pourtant bien le terme glam qui transpire du live de ce soir. Dans la musique, mais aussi l’attitude et le look. Ils sont joliment anachroniques en tous points et on se régale des effluves nostalgiques qu’ils dégagent ! Qu’on apprécie cela ou non, ils ont cette coquette retenue, distance, propre aux britanniques et communiquent plus par la justesse de leur jeu, que par leurs élans vers le public.
C’est indéniablement en place et la qualité est au rendez-vous. D’ailleurs, la foule de l’Orangerie, quasi sold out, le leur rend bien. Pour résumer, on pourrait parler d’une ambiance ‘dandy qui se dandine’. Ce n’est jamais trop la folie mais jamais décevant non plus. Au fil du live, on se laisse quand même enivrer par l’énergie des compositions et de la mécanique bien huilée du groupe.
Avant que l’ensemble ne devienne trop répétitif, le groupe lance son tube Shelter Song et clôture ainsi sa setlist avec panache. Cela n’empêche pas le quatuor de revenir sur scène pour un ultime rappel, nous laissant en bouche un goût d’assez et, encore en tête, les notes d’une doucereuse ballade électrique.