Ce vendredi 4 mai, c’était pour nous passage obligé par Les Nuits Botanique où les organisateurs avaient réussi le tour de force de programmer la même soirée les formations punk-rock Idles et Metz, à l’origine de deux de nos albums coups de coeur de l’année 2017 : Brutalism et Strange Peace.
Depuis quelques semaines, on trépigne d’impatience et on ne doit pas être les seuls, vu la rapidité à laquelle les tickets sont partis. Et on peut d’emblée l’annoncer, cette soirée a dépassé nos espérances !
Les Dublinois de Fontaines D.C. avaient la difficile tâche d’ouvrir le bal devant un public qui n’était a priori pas venu pour eux. Mais leur très bon concert aura finalement éveiller notre attention. On ne serait d’ailleurs pas étonné de voir leur notoriété grandir dans un futur proche.
Vers 20h50, Idles monte sur scène et dès le premiers accords de Heel/Heal on comprend que les Bristoliens ont décidé de sortir la grosse artillerie. Que dire à part que c’était une prestation parfaite aussi bien d’un point de vue scénique que d’une point de vue musical. Joe Talbot assurant totalement son rôle de frontman tout en laissant à ses musiciens la possibilité de se mettre en avant : au guitariste Mark Bowen de faire le clown en chantant All I Want For Christam Is You de Mariah Carey a capella ou encore Wonderwall d’Oasis, et à Lee Kiernan, autre guitariste, de plonger dans la foule. La communion avec le public est, dès le début, totale. Ça saute, ça bouge dans tous les sens, avec des pics de chaleur pendant Mother, 1049 Gotho, Exeter et Well Done.
On sort de cette performance, complètement stoned mais avec un petit pincement au coeur pour Metz, persuadés que la suite de la soirée ne pouvait être que décevante tant la barre placée par Idles était haute. C’était très mal connaître les Canadiens et surtout complètement perdre de vue l’euphorie dans laquelle nous avait plongé l’écoute de leur dernier album Strange Peace. Ce soir, le groupe nous offre une prestation radicalement différente, plus intimiste, moins spectaculaire, mais extrêmement prenante au point de nous faire décoller pour ne revenir sur terre que 50 minutes plus tard, en maudissant le temps qui passe si vite. Ils ne sont que trois Alex Edkins à la guitare et au chant, Chris Slorach à la basse et Hayden Menzies à la batterie (excellent sur Raw Materials) mais qu’est ce qu’ils sont efficaces ! Metz jouera certains morceaux de son deuxième album, le bien nommé II, sorti en 2015, mais on retiendra surtout les pépites du dernier album Cellophane, Drained Lake, Mr. Plague et Raw Materials.
Une excellente soirée, orchestrée par trois groupes qui se défoncent en live, qu’on a juste envie de conclure par quelques mots adressés au Bota : Merci pour ‘La Nuit’ !