Rien de tel pour terminer le week-end que de passer la soirée enveloppé de bonne musique. Retour sur un dimanche passé aux côtés d’Husky. Le groupe australien se produisait au Botanique, le 29 octobre dernier, pour une prestation très (trop) calme et intimiste.
Le Witloof Bar et ses arcades nous accueillent dans un espace un peu vide, certes, mais chaleureux. Peu de personnes parlent français autour de nous. Après quelques renseignements pris auprès du barman en commandant une bière avant le concert, on apprend que le Botanique organise quelques événements destinés à la communauté anglophone de Bruxelles.
Ce soir, c’est le groupe australien Husky qui rassemble les troupes et est venu leur présenter son dernier album : Punchbuzz. Le début est lent, un peu trop même. Quand on pense qu’ils ont fait la première partie d’artistes comme Gotye, The Shins ou encore City of Colours, on a du mal à imaginer la salle chauffée à bloc. Les yeux fermés, on est plutôt plongés dans une publicité pour des vacances d’été. Même la voix d’Husky Gawenda est à peine audible. On devine le talent des musiciens mais rien de surprenant n’émane de leurs instruments. Le spectacle livré reste monotone et le groupe prend peu de risques. Dans l’absolu, on n’a rien contre quelques morceaux lancinants mais il ne faut pas abuser des bonnes choses… Pendant que quelques-uns tapent du pied au rythme de la batterie, d’autres choisissent de s’asseoir ou de s’appuyer contre un mur pour le reste du show. Les applaudissements restent néanmoins nourris.
Le mot de la fin est un hommage à notre Jean-Claude Van Damme national, leur idole de jeunesse. Pour célébrer leur venue sur les terres de leur héros, les gars de Melbourne se lâchent enfin. Ils font péter les watts et s’exciter les lights. Il était temps ! Changement de teinte radical : le public semble conquis, applaudit et siffle de bon coeur.
Pour clôturer la soirée, les musiciens nous invite à s’approcher d’eux. Ils s’installent face à nous, la proximité est palpable, et ce qu’ils s’apprêtent à faire est sur le point de nous bluffer. À trois, en rang d’oignons, ils entonnent en choeur une version acoustique a capella de Tomorrow is such a long time de Bob Dylan. Un délice ultra intimiste pour terminer la soirée avec un sentiment totalement opposé à celui avec lequel nous l’avions commencée.