On a rencontré le quatuor liégeois It It Anita au festival de Dour. L’occasion de discuter de tout et de rien avec ses membres : Mike, Elliot, Damien et Bryan.
Vous avez de bonnes mines pour des gars qui ont joué à l’aube ?
C’est vrai que c’était un peu tôt mais c’est le jeu. D’ailleurs, on remercie les festivaliers de s’être levés et d’être venus nous voir. On aurait préféré jouer à 17h mais… C’est l’objectif l’année prochaine : 20h, grande scène, en même tant que Bruxelles arrive (NDLR : du hip-hop belge).
Pour la petite anecdote, on devait occuper la scène entre 10h et l’heure de notre show pour faire notre soundcheck, vérifier que tout soit en place, que les leds soient bien fixées (NDLR : il y en a une qui est tombée pendant le concert) donc on s’est levé à 6h30 pour charger le matos, faire la route et arriver ici à 9h30. Et, quand on est arrivé, on nous a dit : « non non non, maintenant c’est The Kills qui fait son soundcheck, revenez vers 12h30 ». Donc on aurait pu dormir au moins jusque 8h… Et ça, c’est vraiment moche.
Certains d’entre vous sont à Dour depuis hier…
Oui, parce que les jours précédents on construisait une terrasse… En fait, on fait du troc avec notre ingé son : il nous file des jours de studio et on l’aide à faire sa terrasse. On est très « nouvelle économie » et on aime beaucoup la nature. Tellement qu’on part bientôt au Canada en avion pour une date (NDLR : le 2 septembre au FME 2017) dans les bois.
En avion ? C’est pas très écolo ça…
Haha ! Oui, on aurait pu y aller en kayak mais on ne serait jamais arrivé à temps.
Et donc, quels concerts vous ont marqués jusqu’à présent ?
– Lui il a bien aimé Damso.
– Moi, noooon.
– Mais vas-y, dis-le que t’as bien aimé Damso.
– Non, je te jure, c’est pas mon style.
Sinon IDLES à la Caverne, c’était super, et Temples aussi. Et moi, j’ai beaucoup aimé Kate Tempest.
Pas le temps d’attraper des coups de soleil alors, si vous n’êtes là que depuis hier ?
On a mis de la crème solaire hein. Non, mais c’est vrai, on pense toujours qu’on aura pas de coups de soleil en Belgique. Tu vas en vacances, tu te protèges, tu mets de la crème et ici tu n’en mets pas… C’est fou hein ça, pourtant c’est le même soleil !
Et pourquoi It It Anita, au fait ?
On répétait à Charleroi avec Mike et à l’époque on s’appelait Jeudi Matin parce qu’on répétait le jeudi matin. Un jour, je suis allé à un vernissage d’architecture durant lequel j’ai assisté à une performance avec 20 batteurs qui jouaient tous ensemble. Et dans la transe du moment, au loin, j’ai cru lire « It It Anita » sur la tranche d’une valise… Alors que pas du tout. Mais ça m’a sauté aux yeux ! J’ai envoyé par SMS à Mike pour lui proposer de changer de nom et il m’a dit « ouais, c’est bon ».
Comment vous faites pour avoir autant d’énergie ?
La droooogue… Non hein, on rigole !
On est assez calme en dehors de la scène.
On joue très serré, on est en tension permanente donc ça ne peut qu’exploser.
Grâce à notre disposition scénique très rapprochée, on va facilement chercher le regard de l’autre. Quand je les vois gueuler, exploser, je ne peux que les suivre dans cette débauche d’énergie.
Chouette petit moment dans le public. Vous faites ça souvent ?
On aime bien le faire. C’est gai, les gens sont contents, ils sortent leur téléphone et filment.
C’est une acrobatie qu’on a volé à Monotonix (NDLR : jouer avec la batterie au milieu du public).
Et ils jouent avec vos lettres aussi ?
Ça, c’est une première par contre. On avait envie de faire quelque chose de spécial donc on a réalisé de grandes lettres en carton.
Et pour ceux qui sont à Dour demain, qu’est-ce que vous comptez aller voir ?
– On a peut-être un show de dernière minute demain mais, si pas, on revient d’office !
– Ben du hip-hop j’imagine… puisqu’on ne parle plus que de ça.
– Moi Mont-Doré parce que c’est des potes.
– Moi je vais voir Madonna, Blondie et les Doors, j’aime beaucoup. Et les lames de rasoirs. Héhé !
– Euh, plus de questions ?
Je peux vous coller contre une bâche pour faire la photo ?
– Tu nous colles où tu veux !
– Ma vessie va exploser.
– Allez, allons vite faire la photo les gars…
Propos recueillis par Jen H. dans le cadre du Dour Festival 2017