Trois ans après Inglourious Basterds, Quentin Tarantino revient avec Django Unchained (D.U.), par ailleurs nominé à la 85e cérémonie des Oscars qui se déroulera le 24 février 2013. Présenté comme un western spaghetti, celui-ci dépasse la guéguerre classique entre Cowboys et Indiens pour s’inscrire dans le contexte d’une Amérique pré-sécessionniste où la traite des Noirs fait rage.
Ce dernier Tarantino nous conte en fait la rencontre improbable entre le docteur Schulz (Christoph Waltz), truculent dentiste allemand reconverti en chasseur de primes, et Django (Jamie Foxx), esclave noir, puis leur quête pour retrouver Hildi (Kerry Washington), l’épouse dont Django a été douloureusement séparé par un riche propriétaire cotonnier.
Pendant 2 h 45, on en prend plein la vue dans le plus pur style tarantinesque : un scénario en béton, des personnages hors du commun et sublimement interprétés (citons Leonardo DiCaprio et l’inévitable Samuel L. Jackson dans un rôle surprenant, loin du flingueur à tout va qu’on lui connaît), une photographie impeccable concrétisée notamment dans un art du bain de sang, un humour subtil et cocasse doublé d’un sens de la réplique, une BO de haut vol parfois anachronique, une tension constante et une sacrée gestion du climax.
Et du climax au Kleenex, il n’y a qu’un pas… Ce n’est pas qu’on en soit arrivé à sortir les mouchoirs mais certaines scènes sont difficiles et nous rappellent que des êtres humains étaient abaissés au rang de bétail il y a encore 150 ans.
Sinon, que dire encore de Django Unchained ? Que Tarantino y apparaît comme dans la plupart de ses films. Mais vous le constaterez sans doute vous-même, car oui, ce D.U. est déjà culte !
Greg D.