Le dernier matin. Un peu plus difficile que les autres. La foule, encore exaltée la veille, semble fonctionner au ralenti. Ceux qui sont là depuis mercredi se reconnaissent parmi les festivaliers nouveaux venus. Les concerts du ‘matin’ nous font de l’oeil, mais… On arrive à peine sur le site à l’heure où Big Freedia clôture sa performance, sur la scène de la Petite Maison dans la Prairie, l’ambiance est survoltée. Et la voix de la diva trouve le temps de nous impressionner.
Après la Nouvelle-Orléans, la Petite Maison dans la Prairie nous emmène en Martinique. De ses voyages, Christophe Chassol ramène des vidéos qu’il transforme en musique par un travail de montage et par une orchestration – aux claviers et à la batterie – en direct. Il nous présentait ici son projet Big Sun basé sur des enregistrements réalisés au moment du carnaval en Martinique, en 2014.
Pendant ce temps-là, le duo Deap Vally réveille son public à la Caverne avec son rock bluesy et percutant. Les sons passent parfois un peu trop d’une scène à l’autre. Notre promenade en Martinique aurait peut-être gagné à se dérouler dans un espace plus intimiste, comme le Labo. Mais nos musiciens ne se démontent pas et parviennent à partager avec humour et bienveillance cette aventure insulaire avec leur public.
Ce moment calme et chaleureux nous remet d’aplomb avant de nous laisser emporter par l’énergie des Belges de Millionnaire à la Caverne. Vous vouliez de la guitare ? En bien voilà ! C’était le bon endroit. Un chanteur charismatique ? Tim Vanhamel ne nous a pas déçu. Une chemise aux motifs hawaïens ? Merci Tim d’y avoir pensé. Ce petit kick d’énergie nous invite à rester à la Caverne où Hanni El Khatib nous propose une plongée dans un rock rétro et bien dansant. Sa voix à la palette très large nous emmène dans une virée à la fois garage et sixties.
Pendant que Young Fathers enflamme la Petite Maison dans la Prairie, Metronomy nous embarque dans son électro-pop tout en love, devant le soleil couchant de la Last Arena. Une douce énergie collective, une approche assez joueuse de la musique et des rythmes… Ils n’ont cependant pas manqué de donner une touche guitare-batterie un peu plus prononcée à certains de leurs morceaux. Et personne ne s’en plaindra !
Petit tour à la Caverne pour une plongée dans l’univers de Sleaford Mods. Ce duo du hip-hop revendicatif à l’accent british a su tenir son public en haleine jusqu’à un final en apothéose. Tandis qu’à la Boombox, Talib Kweli & The Soul Rebels proposaient un groove jazzy et bien swinguant à un public prêt à le recevoir. Il faut dire que ceux qui se passaient le micro savaient comment chauffer la foule.
Et voilà, l’heure de notre dernier concert a sonné. On clôture cette édition 2017 du festival de Dour par la prestation du duo français Justice, qui propose un show électrisant avec des jeux de lumières ultra travaillés. De quoi préparer les festivaliers à affronter leur dernière nuit. Quant à nous, on a préféré les laisser là et rejoindre le camping pour une dernière nuit sous tente avant de regagner la capitale. À bientôt, pour de nouvelles aventures riches en découvertes musicales !
Jen H.