Après avoir remporté le Concours Circuit en 2012 et sorti un premier album plus que prometteur en 2013, les Billions of Comrades avaient la délicate tâche de confirmer tout le positif que l’on pensait d’eux. Et on peut d’emblée affirmer qu’avec Rondate, le résultat est plus qu’à la hauteur de nos espérances.
Rondate, c’est d’abord une voix. Celle de Johnathan Manzitto. Une voix qui vient des tréfonds et qui balaye tout sur son passage, notamment sur les deux premiers titres : Echidna et Minor. « I can’t hear you », scande-t-elle, sur fond de ritournelle électro. Et nous de vouloir répondre que ce n’est pas grave parce que « We hear you and we are so pleased to hear you ! ».
Mais cette voix peut aussi s’effacer pour laisser place aux instruments, comme pour le très beau Posse, petit mystère intimiste et instrumental, sur lequel elle n’intervient que sous forme de cris lointains, et avec Rondate, qu’on imagine accompagné des mouvements de gymnastique répétitifs.
Mais notre vrai coup de coeur, c’est le dernier morceau de l’album, Sheval, qui permet à chacun de donner le meilleur dans le respect d’un équilibre voix/instruments. Alors un conseil, installez-vous confortablement et dégustez !