Samedi 30 avril dernier, le Vk* revenait à ses premières amours en accueillant Monolord et We Hunt Buffalo. Il nous a offert deux concerts tout en lourdeur pour le plaisir des nuques et des tympans.
La soirée démarre avec une belle découverte venue du Canada. We Hunt Buffalo nous propose, en première partie, un stoner qu’on pourrait presque qualifier de classique, tout droit sorti des 90’s. Le power trio nous gratifie en effet d’une recette qui a déjà fait ses preuves et nous sert, non sans qualité et maîtrise, des morceaux dans lesquels variété et intensité sont les maîtres-mots. Histoire de nous conforter notre avis déjà plus-que-favorable, le groupe ira même jusqu’à joliment reprendre Kyuss, pour le plaisir de nos oreilles avides.
Il est bien connu que la Scandinavie est mère du gros son et les suédois de Monolord nous en ont fait une belle démonstration. Dès les premières notes, le trio fait vibrer la salle et nos corps par la puissance de ses compositions. Devenu figure d’un doom presque épique, Monolord a perpétré une messe sans fautes. Le chant, un peu psyché, et la basse ultra-présente, ponctuée de pédale wah-wah, en font un groupe qui a su conquérir sa singularité. Ils nous avaient séduits il y a quelques mois le Desertfest où ils étaient venus défendre leur petit dernier, Vaenir, et nous avaient enchantés avec Empress Rising, leur premier album. C’est donc non sans surprise que la foule s’est vivement manifestée aux premières notes de la chanson du même nom.
Si l’ensemble des compos et donc du set peut paraître répétitif, il n’est jamais monotone et laisse globalement le public ravi de s’être fait démonter les synapses. Une soirée dont on sort finalement secoué, dans le meilleur sens du terme.