Les mini-séries ont le vent en poupe. Un format court qui rencontre un succès grandissant auprès des téléspectateurs. River fait partie de cette catégorie. Distribuée par BBC One, et de manière internationale par Netflix, cette série de six épisodes suit le parcours de l’inspecteur John River, basé à Londres et hanté par les victimes des crimes qu’il tente de résoudre.
Le personnage principal, John River, est interprété avec éloquence par l’acteur suédois Stellan Skargård (père des acteurs Alexander – True Blood – et Gustaf – Viking). Un inspecteur en fin de carrière qui vient de passer de nombreuses années à bosser en duo avec sa coéquipière, Jackie (Nicola Walker), qu’il vient de perdre. Un nouveau partenaire lui est assigné : le conciliant Ira (Adeel Akhtar). Ensemble, ils vont tenter de démasquer le meurtrier de son ancienne collègue, au grand dam de leurs supérieurs. John River doit aussi réussir le test psychologique qui lui est imposé suite à ce tragique événement, et entamer un suivi avec la psychologue du commissariat, Rosa Fallows. Totalement réticent à cette idée, il va peu à peu se laisser amadouer par miss Fallows. D’indices en preuves, River va pas à pas découvrir avec surprise les facettes cachées de sa très chère défunte partenaire.
Esprit tourmenté, habité par des visions, l’inspecteur River est un loup solitaire. La série dresse le portrait inhabituel de ce policier hors normes. Un duo d’acteurs principaux vibrant, complété par des rôles secondaires habilement sélectionnés, dévoilant des émotions fortes, brisant le coeur des spectateurs au fil des épisodes. L’actrice anglaise Nicola Walker, encore trop méconnue, resplendit dans son rôle.
Connue les scénarios de The Iron Lady (avec Meryl Streep) et, plus récemment, de Suffragette (avec Helena Bonham Carter), la scénariste Abi Morgan réussit le pari de réaliser une série touchante et tellement différente des autres séries policières.
Nancy Junion