Le 17 novembre 2010, l’Ancienne Belgique accueillait Mark Ronson and The Business Intl. L’occasion pour les fans et les curieux de découvrir le nouvel album de ce musicien encore peu connu du grand public. BeCult y était et vous en dit plus.
Les portes de la salle sont à peine ouvertes que les premiers arrivés s’empressent de les franchir. Il faut dire qu’en cette mi-novembre, la fraîcheur nocturne commence à se faire sentir. Juste le temps pour eux de siroter une petite bière avant le début du concert. Ils sont maintenant des dizaines à discuter aux quatre coins de l’AB, un gobelet à la main. Mais déjà les murs commencent à vibrer sous l’effet des basses de Theophilus London. Ce jeune new-yorkais originaire de Brooklyn surprend par son éclectisme et son charisme. Accompagné de DJ Lefto, il enchaîne les titres avec un professionnalisme étonnant, le tout dans l’intimité la plus stricte. Au départ assez réticente, la foule s’invite finalement à la fête. Theophilus London apparaît comme un OSNI (ndlr: objet sonore non identifiable) dans cette salle de plus en plus peuplée. Toutefois, s’il s’agissait de le comparer à d’autres, on pourrait citer les noms d’André 3000 ou Kid Cudi. Fan de The Smiths et de Joy Division comme de Quincy Jones et de Michael Jackson, Theophilus London combine habilement sonorités new wave et flow hip-hop. Un artiste à l’univers particulier dont le premier album est attendu dans les bacs début 2011. Mais il est maintenant temps pour lui de céder la place à son ami Mark Ronson…
21h, l’heure du groove
Voici une demi-heure que, telles des fourmis ouvrières, les roadies s’activent à installer le décor: cubes rouges et blancs, synthés argentés et percussions, c’est sûr, ce soir ça va swinguer! Il est 21h : Mark Ronson et son Business Intl débarquent sur scène. L’artiste aux cheveux blond platine et aux multiples talents mène son équipe d’une main de maître, juché sur son podium de cubes bicolores. Perché au balcon, on aperçoit les vagues que forment les corps ondulants de cette marée humaine venue applaudir le musicien. A côté des reprises comme Just (Radiohead), Oh My God (Kaiser Chiefs) ou Stop Me (The Smiths), Mark Ronson nous dévoile plusieurs titres de son nouvel album, Record Collection, comme le stimulant Bang-Bang-Bang ou le très dansant Somebody To Love Me, en duo avec Boy George. Au total, le groupe nous livrera nonante minutes de groove pour un concert plus qu’agréable. Une soirée qui se terminera en beauté avec la cover du célèbre Valérie des Zutons, un morceau également repris, il y a peu, par Amy Whinehouse sous la houlette de son producteur : Mark Ronson.